25 Août 2014
Jusqu'à mes 35 ans ma vie fut douce et répétitive, les années défilaient, je ne participais pas au bal des fêtes, je ne me voyais pas vieillir. Mon travail dévorait mon existence, pourtant, autant l'avouer, même si j'étais chercheur, je ne trouvais pas grand chose.
Ce livre ne me faisait pas envie, ni le titre ni la couverture, trop voyante, ne m’attiraient. Ce fut par obligation que je m’y plongeais et pourtant je retire de cette lecture une grande satisfaction.
De Proust, je n’ai rien appris si ce n’est qu’il a écrit « la Recherche » et que Cabourg lui rend hommage de moult façons. Mais j’ai aimé Jacques Bartel, ce chercheur spécialisé « En Proust », qui analyse les moindres détails de la vie de son idole sans jamais rien trouver de neuf. Apparemment, tout à déjà été dit et écrit sur l'auteur. Tel un parasite qui hante son hôte, Proust grignote chaque minute de l’existence de Jacques qui pourrait bien sortir exsangue de cette relation.
Chercher Proust est un roman agréable à lire, truffé de bons mots.
Michael Uras décrit son personnage comme un jeune homme déjà vieux, mais pour qui l’on ne peut s’empêcher de ressentir de l’affection. Jacques très réaliste sur sa situation, raconte sa propre vie avec un humour très terre à terre et c’est ce réalisme qui m’a plût.
Il n’est pas idiot jacques, non pas du tout, il est juste passionné.
Finaliste du Prix de l’Inaperçu 2013.
"Chercher Proust" de Michaël Uras
Paru le 1er avril 2012 aux éditions Christophe Lucquin
272 pages 16,00 €
ISBN 978-2-91900-070-8
Disponible aux éditions "Le Livre de Poche" avril 2014
224 pages
6.10€
ISBN-13: 978-2253177593
L'auteur
Michaël Uras est né en 1977. Son père a fui la Sardaigne et sa misère pour s’installer en France. Il est très influencé par ses origines méditerranéennes. Il a grandi en Saône-et-Loire avant de suivre ses parents en Franche-Comté. Il a débuté des études de Lettres modernes à Besançon, et les a terminées à la Sorbonne…
Proust était aussi présent que Mac Donald dans les coins les plus retirés de la planète, pourtant il n'avait jamais eu de plan commercial. Quel génie du commerce ! Et si Mac Donald diversifiait chaque année son offre, Proust lui, offrait inlassablement la même carte, sans jamais de nouveautés.