13 Juin 2015
1912, le Lusitania, fleuron de la flotte anglaise a pour concurrent direct le Titanic. Bien qu’ayant déjà effectué à plusieurs reprises et dans des délais forts appréciables, la traversée de l’Atlantique lorsque le Titanic effectua son unique traversée, le Lusitania n’a pas réellement marqué les esprits bien qu’il soit plus luxueux et presque aussi rapide que son concurrent.
Cette histoire débute en suivant Winston Churchill, premier Lord de L’Amirauté, qui en 1914 sentait que la paix qui semblait régner en Europe était plus qu’instable. Son souhait était de construire plus de navires de guerre afin que l’Angleterre ayant une des plus importantes forces militaires marine conserve un avantage sur les autres pays. Si guerre il y avait, il avait l’intime conviction qu’elle se gagnerait sur les flots. Il savait que les Allemands construisaient de nouveaux navires de guerre ainsi que des U-Boot et ne souhaitait pas leur laisser un quelconque avantage.
Une fois la guerre déclarée, il ne s’était pas trompé, l’Allemagne et ses alliés n’hésitaient pas à couler les embarcations qui par le transport de marchandises pouvaient amener une aide aux forces adverses. Seuls les paquebots transformés en hôpitaux ainsi que les navires de transport civil étaient épargnés.
Churchill, y voyant une possibilité de détourner cette situation à son avantage et n’ayant plus le temps de lancer la construction de nouveaux navires de guerre sur les chantiers navals, décida de transformer des paquebots de transport civil en bateaux de guerre. C’est ainsi que le Lusitania, accueilli des canons à son bord.
La guerre, dont certains pensaient qu’elle allait se terminer rapidement, se fit de plus en plus rude, et Churchill demanda de l’aide aux États-Unis, qui refusèrent malgré la situation catastrophique à prendre part à cette guerre qui ne la concernait pas.
Le naufrage du Lusitania qui sombra en vingt minutes au large des côtes irlandaises couta la vie à plus de mille personnes.
Dans ce passionnant roman, Claude Mossé nous raconte l’histoire du Lusitania au travers des récits de William Turner, Capitaine du Lusitania et survivant et de Harry wallace, représentant de la compagnie maritime Cunard à laquelle appartenait le paquebot.
Comment une seule torpille a-t-elle pu faire sombrer ce géant des mers ? Y a -t-il eu réellement une seconde explosion, plus puissante comme certains rescapés le disent ? Autant de questions qui méritent des réponses.
J’ai vraiment apprécié cette lecture qui rejoint d’ailleurs mon onglet « Coup de cœur ». Bien que je lise assez peu de romans historiques, surtout s’ils traitent de la première ou seconde guerre mondiale, j’ai pu ici, à travers ce livre comprendre le rôle de Churchill dans ce conflit ainsi que les circonstances du refus des USA à entrer en guerre. J’ai été subjuguée d’apprendre que le Lusitania était plus fastueux et presque aussi rapide que le Titanic. Une partie du roman parle de l’immigration des Irlandais vers les USA et des conditions d’accueil et de retour de ces personnes espérant un avenir meilleur sur le nouveau continent.
Ce livre se lit aisément malgré de nombreux détails et une fois commencé, une seule hâte, celle de connaître le pourquoi de ce naufrage.
À conseiller aux amateurs de romans sur la guerre, de faits historiques ou encore aux amoureux d’histoires hors du commun.
Merci à Babelio et à sa Masse Critique ainsi qu’aux éditions Fayard pour l’envoi de roman qui m’a passionné. D’ailleurs, je l’ai conseillé à plusieurs de mes connaissances qui apprécient ce genre de littérature.
La politique est presque aussi excitante que la guerre, et beaucoup plus dangereuse. A la guerre, vous pouvez être tué une fois seulement, en politique plusieurs.
L'auteur
Claude Mossé, né le 9 mars 1928 à Paris, est l'auteur de nombreux ouvrages. Il a longtemps été grand reporter, notamment pour la Radio suisse romande et la Télévision suisse romande.
A écrit plusieurs fictions radiophoniques, diffusées par la Radio suisse romande :
ainsi que 400 contes, proposés quotidiennement par la RSR, en soirée, de 1991 à 1993,
et des films radiophoniques originaux hebdomadaires.
Claude Mossé a publié plus de quarante essais, enquêtes et romans historiques, dont la saga les Borgias.
Nul n'était plus passionnément anglais que Churchill, se refusant à croire à une possible victoire des Allemands. e péril, il avait voulu l'éviter.
Par patriotisme aveugle, il n'avait pas imaginé une opération aussi importante que le torpillage du prestigieux Lusitania, chacun par faiblesse, ne songerait qu'à défendre ses intérêts, en fomentant un complot. Churchill, lui, tentait de se rassurer. S'il y avait eu un si grand nombre de victimes, si le Lusitania gisait dans les fonds sous-marins, c'était à la suite d'une deuxième explosion dont il n'avait jamais accepté la réalité.
Avec Mersey, il était de ceux qui s'étaient acharnés contre William Turner, injustement accusé de négligences coupables. Les intrigants ont souvent besoin d'un bouc émissaire.L