Que Lire ? Le blog littéraire d’une rédactrice web de 40 piges qui allie sa passion de l’écriture à celle de la lecture. Des livres et des chroniques littéraires ? Oui, mais pas que ! Vous découvrirez des tests conso, de la culture, de l'art et tout les thèmes lifestyle qui me parlent ; bio, végé, éco et bien-être...
13 Novembre 2015
Invitée à l’une des rencontres des Pages Privées Fnac, évènement qui permet à des lecteurs de rencontrer un de leurs auteurs favoris, j’ai choisi de participer à la visite des Caves Taittinger à Reims en compagnie de Grégoire Delacourt.
Le rendez-vous est fixé à 15 h, il est là, accompagné d’un journaliste et ami, de Matthieu, chargé de la programmation culturelle Fnac et de 7 ou 8 autres invités. Si j’ai choisi de rencontrer Grégoire Delacourt, c’est évidemment parce que j’aime beaucoup ses romans, mais aussi, car il a la réputation d’être un auteur accessible et sympathique.
La visite des caves débute, l’occasion pour nous d’apprendre que Grégoire est un habitué des lieux et qu'il connaît sur le bout des doigts l’histoire de cette Maison. Alors,un passionné d’Histoire champenoise Grégoire ? Pas du tout ! Mais derrière l’écrivain se cache un publicitaire qui malgré le succès de ses livres continue de créer des campagnes de « réclames » comme il aime à le préciser. Taittinger, fait partie de ceux qui lui ont confié sa communication visuelle. L’affiche que vous avec pu voir en haut de cet article est une création de l’agence de Grégoire Delacourt.
Eh oui, j’apprendrais au cours de cette journée qu’être écrivain, c’est bien, qu’être un écrivain dont les romans se vendent très bien, c’est mieux, mais que malgré le succès, mieux vaut garder les pieds sur terre et conserver une activité professionnelle « sûre ».
Alors je me suis intéressée à la problématique de la gestion du temps. Je voyais mal comment il pouvait diriger une agence publicitaire, écrire des romans et en assurer la promotion.
Planning d'un écrivain publicitaire :
20 heures de travail à l’agence. Il la dirige, donc il perd moins de temps en réunion, les prises de décisions étant rapides.
Une journée ou une demi-journée réservée à la promotion de ses romans, ce qui comprend : les présences aux divers salons du livre, les rencontres avec les étudiants et les évènements culturels comme cette visite.
Le reste du temps, il le consacre à écrire.
La dégustation du champagne s’est faite au salon privé qui dégageait des éfluves de bois et de cuir. Connaissant la maîtresse des lieux, nous avons même eu droit à la visite de VitalieTaittinger qui a fait déboucher une bouteille de Comtes de Champagne, une merveille.
Évidemment nous avons eu droit à une séance dédicace et sommes tous repartis avec notre exemplaire dédicacé de « Les quatre saisons de l’été », son dernier roman. Comme, je l’avais déjà lu, (voici la chronique — Les quatre saisons de l’été) je l’ai fait dédicacer, tout comme deux autres romans à l’attention de fidèles lectrices de ce blog qui n’avaient jamais participé aux concours organisés ici. J’en profite pour leur dire, tout comme à vous, un grand merci pour leur fidélité.
La visité terminée, rendez-vous à la Fnac de Reims où une interview était organisée. Nous avons perdu quelques membres du groupe de départ lors du transfert, il faut dire que conduire dans le centre-ville de Reims à 17 h, ça peut en décourager plus d’un. N’ayant peur de rien et surtout, ayant été formée pendant de nombreuses années à la conduite en heure de pointe à Luxembourg ville, ce n’est pas quelques voitures qui allaient m’empêcher d’atteindre la Fnac.
Ce fut un moment agréable, durant lequel Grégoire Delacourt a forcément parlé de son roman, mais aussi de sa conception de l’amour.
Alors là, juste pour vous, en exclu, ce que Grégoire Delacourt pense de l’amour :
— Un de ses personnages féminins ayant 55 ans et 3 enfants se compare aux jeunettes qui se font dorer sur la plage. Elles sont sublimes, elle, elle a le ventre flou. Grégoire dira : (attention mesdames, apprêtez-vous à l’aimer encore plus) : Il n’y a rien de plus bandant qu’une femme de 55 ans, les hommes qui courent après les jeunes femmes n’ont rien compris.
— En réponse à une question sur le couple âgé de son roman, il dira : Aujourd’hui, nous sommes dans une période de zapping, même l’amour on le jette sans tenter de réparer. Aujourd’hui, on ne sait plus ce que c’est que d’aimer à en crever.
— En parlant du couple d’ados qui forment la première histoire du livre, il dira que les gentils garçons ont du mal à plaire aux filles qui ont tendance à en préférer d’autres, moins regardant sur les (bonnes) manières. Au jeune éperdument amoureux d'elle, son héroïne dira : je pourrais aimer presque n’importe qui, mais pas toi. (La salo.e)
Interview terminée et là, je décroche le saint Graal. Orgie de bonbons en compagnie de l’auteur et de son ami journaliste dont je ne me souviens pas du nom (mille fois pardon) et qui officie sur les ondes de PFM à Arras. Et là, on en vient à parler de tout, mais surtout de littérature. D’ailleurs saviez-vous que Grégoire Delacourt tient un blog et qu’il y chronique les livres qu’il a aimés ? Il y invite même des amis à partager leurs découvertes littéraires. En parlant de blog, il attache une importance particulière aux photos, aie, je me sens défaillir, l’air de rien, il appuie là où ça fait mal, le design et la photo, je l’avoue, c’est mon point faible. Erreur de tout baser sur les écrits. OK, je note pour mes futurs articles :
— Sortir le NIKON et ne plus utiliser le portable pour prendre des clichés ! (pitié, tout, mais pas ça... il fait au moins trois kilos et a plus de 3 réglages... Je ne vais jamais m’en sortir)
— Se faire offrir une formation pour pouvoir prendre des photos autres que des flous artistiques avec ce super appareil.
— Surtout ne pas demander à mon mari qu’il m’explique les réglages, ou tenter le coup un jour où il sera de très, très bonne humeur...
Bref, on aborde des tas de sujets tels que la rémunération des blogueuses ! Et là, houla, Grégoire, je ne suis pas une blogueuse mode hyper connue. Mon blog est juste un moyen de communiquer sur ma passion, au mieux, je reçois des invitations telles que celles-ci, souvent je reçois des ouvrages que je peux me permettre de refuser s’ils ne me tentent pas, le but étant de chroniquer « sincère », sans avoir une petite voix qui me dit « sois sympa ».
On a parlé d’autoédition, de maisons d’édition, du boum de la littérature érotique, de la censure des paroles et de la pensée dans la société actuelle qui nous oblige à tourner 7 fois notre langue dans notre bouche avant de parler au risque de choquer.
J’ai quitté cette rencontre ravie d’avoir rencontré un auteur sympa qui a une culture générale assez impressionnante. Et pour reprendre une expression de son épouse que j’ai, sans aucune honte, chipée dans sa biographie : malgré le succès, Grégoire Delacourt a les chevilles qui rentrent toujours dans ses Converses (bleues aujourd’hui).
Merci à la Fnac pour cette invitation, à Mathieu pour son accueil, à Vitalie Taittinger pour sa présence et la dégustation et à Grégoire pour sa bonne humeur, sa franchise et ses romans.