30 Juin 2016
C'est ça la vie de couple, non ? Prendre les roses avec les épines.
Dans ce roman, Laura Barnett nous propose de découvrir qu’elle aurait été la vie d’Éva et Jim s’ils avaient fait des choix différents. Leur histoire est celle d’un coup de foudre, mais là où ce roman est original, c’est que nous ne suivrons pas une version de leur amour, mais 3.
1958, quand Jim croise la route d’Éva, le coup de foudre est immédiat et réciproque. Mais la jeune fille est déjà fiancée à David, un garçon homme ambitieux qui deviendra un acteur très célèbre. Imbu de sa personne, il privilégie sa carrière à sa famille. Mais :
Que se serait-il passé si Éva :
— Quitte David avant de l’épouser et choisit Jim ?
— Choisit de rester avec David au risque de s’oublier ?
— Épouse David, mais retourne auprès de Jim.
Chacun de ces choix aura une influence sur la vie d’Éva et de Jim. Éva sera tour à tour femme au foyer qui s’ennuie, écrivaine à succès, mère courage. Jim lui, sera artiste ou professeur.
Une histoire où l’amour est au centre de tout, où les actes déclenchent ce fameux effet papillon, où la raison prend le dessus sur les sentiments et envenime bien des situations.
Les 3 versions de cet amour se jouent sur près d’un demi-siècle et j’ai beaucoup apprécié voir les personnages mûrir. Cependant, je trouve que le roman a une faiblesse, il demande une lecture très attentive au risque de se perdre dans les différentes versions. Les personnages étant les mêmes à l’exception des enfants qu’auront eus Jim et Éva, il est très facile de mélanger les histoires. Il faut vraiment prendre le temps de s’habituer à la conception du roman. Ce n’est clairement pas un livre à lire en dilettante. Chaque chapitre nous renvoie à une autre histoire et il faut se replacer dans son contexte.
Quoi qu'il arrive est un bon premier roman d’amour, mais ces 3 histoires diluent l’émotion qu’on aurait dû ressentir lors de cette lecture. Très sincèrement, moi qui aime les romances où les personnages se cherchent pendant longtemps, je pense à « un jour » de David Nicholls par exemple, je me suis demandé s’ils n’en avaient pas assez de tout ça, et s’ils ne pourraient pas passer à autre chose. Ce roman m’a semblé long et à un moment, j’ai perdu le plaisir de suivre les péripéties de Jim et Éva. Deux versions n’auraient-elles pas été suffisantes ?
Maintenant, c’est un premier roman ambitieux, mais je crois que l’auteur n’a pas pris suffisamment de recul par rapport à son histoire. Peut-être aurait-elle dû penser que le lecteur n’est pas aussi proche qu’elle l’est de ses personnages et que ce qui lui semble évident ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’extérieur. Mais Laura Barnett maîtrise les codes du genre : professions qui font rêver, argent, belles demeures, amours impossibles, dilemmes, beauté, passion... et ça, on ne peut que la féliciter
Je n’ai pas été forcément emballée par cette histoire. Si le concept est original, l’écriture agréable et le milieu dans lequel évoluent les personnages attirant, la conception du roman a gâché mon plaisir.
Je vous invite donc à le lire pour vous faire votre propre avis et surtout n’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé.
Quoi qu'il arrive de Laura Barnett
Paru le 14 avril 2016 aux éditions Les Escales
ISBN : 978-23-65691567
464 pages
21.90€
L'auteur :
Laura Barnett est écrivain et journaliste. Critique d’art et de cinéma, elle est régulièrement publiée dans The Guardian, The Observer, The Daily Telegraph et Time Out London. Avec son roman Quoi qu’il arrive, salué par la critique, elle a été considérée par The Observer comme l’une des « nouvelles voix de la littérature en 2015 ». Elle vit actuellement avec son mari et leur chat Eno dans le sud-est de Londres. Les droits de Quoi qu’il arrive ont été achetés dans plus de vingt pays et ce roman est sélectionné pour le Prix Relay des voyageurs-lecteurs 2016.
L'histoire épatante de M. Fikry et autres trésors - Que lire ?
Es-tu au courant qu'il n'y a pas de librairie dans ma ville natale ? - Ah bon? Il devrait pourtant y en avoir une sur Alice. L'endroit s'y prête. -Je suis bien d'accord. Une ville sans librairie est
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